Modes de garde et résidence des enfants en cas de séparation
Publié le :
22/08/2023
22
août
août
08
2023
La séparation des parents entraîne indéniablement des répercussions sur les enfants, qui au-delà d’être d’ordre moral et sentimental, bousculent leur organisation de vie puisque très vite, les parents doivent décider d’un mode de garde les concernant, et plus particulièrement, fixer la résidence habituelle des enfants.
Deux possibilités s’offrent alors à eux.
Quels sont les différents modes de fixation de la résidence habituelle des enfants
Ce que l’on nomme communément « garde des enfants », est juridiquement désignée sous l’appellation « résidence habituelle des enfants », qu’il s’agisse de la séparation d’un couple marié ou en union libre.
La résidence des enfants peut ainsi être fixée au domicile d’un seul d’entre eux, et dans cette hypothèse un droit de visite et d’hébergement est accordé au second parent, de manière à ce qu’il puisse recevoir les enfants à son domicile un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires, sauf aménagement différent.
Cependant, le juge pourra toujours refuser, voire limiter ce droit de visite et d’hébergement en le cantonnant à un seul de droit de visite, sinon un à un droit de visite médiatisé (réalisé dans un espace de rencontre dédié), lorsque l’intérêt de l’enfant le justifie.
Les parents disposent sinon de la possibilité d’opter pour un mode de résidence alternée, prévoyant une alternance concernant la garde des enfants, dont le rythme est fixé selon la disponibilité des parents, la proximité de leurs lieux de résidence, mais également avec l’établissement scolaire des enfants, etc. Il peut par exemple s’agir pour les parents d’alterner la garde d’une semaine sur l’autre, par moitié de semaine, etc.
Le choix concernant l’un de ces modes peut être déterminé à l’amiable entre les parents, notamment dans le cadre de la convention de divorce pour les procédures amiables, sinon par une convention homologuée par le juge, concernant les parents en union libre. Lors d’un divorce contentieux ou en cas de mésentente entre les parents non mariés, le juge aux affaires familiales se prononce quant à la fixation de la résidence habituelle des enfants.
Si le mode de garde fait l’objet d’un jugement, le juge fixe les modalités quant aux jours, heures et lieux de rendez-vous concernant le retour et la remise des enfants.
Quid de la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants ?
La contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants, désignée dans le langage courant sous le nom de « pension alimentaire », est normalement mise à la charge du parent chez qui la résidence des enfants n’est pas fixée, afin de participer aux frais quotidiens engagés pour les enfants (loyer et charges, nourriture, vêtements, loisirs, etc.), et son le montant est calculé selon les ressources et des charges de chaque parent.
Même si la résidence alternée suppose un partage par moitié de ces frais, cette obligation ne disparaît pas pour autant, mais est fixée à un montant moindre lorsqu’est constatée une disparité de revenus significative entre les parents, ou une évolution de leurs situations personnelles ou professionnelles.
Quelle place pour la parole de l’enfant ?
Dans le cadre de la fixation de la résidence habituelle des enfants lors de la séparation des parents, il est fondamental de rappeler que les enfants mineurs, dès lors qu’ils sont capables de discernement, c’est-à-dire en mesure d’exprimer un avis réfléchi compte tenu de leur maturité et leur degré de compréhension, peuvent demander à être auditionnés par le juge afin d’exprimer leur souhait concernant le mode de fixation de la résidence.
Une telle demande, lorsqu’elle est à l’initiative de l’enfant ne saurait être refusée par le juge, que pour motif d’absence de discernement. Toutefois, le magistrat n’est pas tenu par les souhaits exprimés par l’enfant, et rend sa décision concernant sa résidence habituelle, en veille au respect des intérêts de ce dernier.
Historique
-
Proposition visant à faciliter les donations intergénérationnelles
Publié le : 31/08/2023 31 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionAfin de préserver la transmission du patrimoine entre générations, le texte déposé à l’Assemblée nationale le 4 juillet 2023 propose, en premier lieu, de sortir de l’assiette de...Source : www.actu-juridique.fr
-
Clauses testamentaires ambiguës et droit de se défendre des héritiers
Publié le : 23/08/2023 23 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionEn droit des successions, la réserve héréditaire représente la part de patrimoine du défunt qui est réservée par la loi aux héritiers, le reste : la quotité disponible, étant la...Source : www.lemag-juridique.com
-
Modes de garde et résidence des enfants en cas de séparation
Publié le : 22/08/2023 22 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoineLa séparation des parents entraîne indéniablement des répercussions sur les enfants, qui au-delà d’être d’ordre moral et sentimental, bousculent leur organisation de vie puisque...
-
De l’importance du rôle du donateur dans la donation-partage
Publié le : 09/08/2023 09 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionL’arrêt du 12 juillet 2023 fait figure d’illustration récente de la volonté de la Cour de cassation de réaffirmer l’essence de la donation-partage, à savoir le fait qu’elle cont...Source : www.lemag-juridique.com
-
Pas de créance si la présomption de contribution aux charges du mariage est jugée irréfragable
Publié le : 02/08/2023 02 août août 08 2023Droit de la famille, des personnes et de leur patrimoine / Patrimoine et successionSi la présomption de contribution aux charges du mariage à proportion des facultés respectives des époux est jugée irréfragable, l’époux ne peut prouver ni la sous-contribution...Source : www.efl.fr